Un contrôle d'accès biométrique Première partie
Dans la première partie de ce spécial biométrie nous vous avons présenté l’ensemble du système d’identification par empreintes digitales, composé d’une unité centrale avec lecteur (ou senseur) et d’une télécommande radio à clavier. Celle-ci ayant été dûment décrite, le moment est venu de passer à l’étude et à la réalisation du “coeur” du système : la centrale et le lecteur. Nous terminerons par le raccordement à l’ordinateur de gestion sans oublier que ce dernier n’est pas indispensable au fonctionnement du système mais qu’il apporte un “plus”.Il s’agit d’un contrôle d’accès, un système en mesure d’activer un relais lorsque l’empreinte du doigt placé sur le scanner (lecteur ou senseur) coïncide avec une des 640 (maximum) empreintes mémorisées.
Le système fonctionne de manière autonome, sans qu’il soit indispensable de le relier à un ordinateur. Il est de plus extrêmement fiable : le scanner Polaroïd et le module de gestion de l’algorithme biométrique sont les plus innovants et les plus sûrs du marché.
La première caractéristique est de satisfaire aux normes les plus sévères concernant la confidentialité : en effet les données sont mémorisées en mode crypté et elles ne peuvent pas être prélevées de manière indélicate dans la mémoire du module. La seconde caractéristique intéresse surtout la sécurité : il est impossible d’induire l’appareil en erreur en récupérant une empreinte sur une feuille par photocopie ou même en la contrefaisant avec du latex.
Par contre, et cela est incroyable (mais vrai !), si une personne a une petite entaille au doigt ou si elle le place partiellement ou de travers sur le scanner, le module fonctionne normalement et reconnaît l’empreinte. Bien sûr cela ne marche pas avec un pansement de type “poupée” ou avec des moufles !
Il est conseillé cependant de mémoriser, pour chaque usager autorisé, l’empreinte de deux doigts : l’index de la main droite et celui de la gauche. Cela réduira à 320 le nombre de personnes pouvant être reconnues mais ce devrait être suffisant pour les particuliers et les PME PMI !
Le système ne devient réellement économiquement rentable que lorsqu’il faut gérer un accès contrôlé de nombreuses personnes (plus de cent).
Néanmoins, la rentabilité n’est plus un critère lorsqu’il s’agit de sécurité ou de pratique. A ce propos, on notera un avantage qui n’est pas négligeable : avec ce système, il n’est plus nécessaire d’avoir sur soi clé, badge, transpondeur ou autre carte à puce pour entrer dans le local contrôlé.
L’interface utilisateur a été volontairement simplifiée au maximum : deux LED ou une LED bicolore. Même les procédures de mémorisation et de retrait d’une empreinte sont extrêmement simples. La seule fonction un peu délicate à effectuer est sans doute l’ID, c’est-à-dire le numéro associé à chaque empreinte. C’est un nombre compris entre 0000 et 0640, attribué selon l’ordre arithmétique de la mémorisation : par exemple, la 326e personne dont on aura mémorisé l’empreinte aura son empreinte identifiée sous le numéro 0326 et ce, nous l’avons dit, de manière cryptée à 400 bytes.
La mémorisation d’une nouvelle empreinte peut aussi être manuelle : c’est alors par le clavier de la commande à distance que l’opérateur attribue un numéro d’ID à l’empreinte (à la personne). Bien sûr, ce numéro ne doit pas avoir été déjà utilisé pour une autre empreinte (d’une autre personne) et c’est pourquoi il faut noter les ID déjà attribuées.
Le retrait d’une empreinte consiste à ordonner au système d’effacer les données (empreintes) mémorisées sous tel numéro d’ID. C’est pourquoi le gestionnaire de l’accès contrôlé devra, d’une manière ou d’une autre, noter les correspondances entre numéro d’ID et usager.
Nous l’avons dit, le système est autonome et fonctionne selon les modalités que nous venons d’expliquer sans aucun appareil externe.
Il convient néanmoins de savoir qu’il comporte une ligne sérielle RS232 produisant un flux de données contenant l’ID d’une empreinte dûment vérifiée.
On peut ainsi recourir à un ordinateur, en le reliant à la ligne sérielle de la centrale, si toutefois on désire visualiser sur un écran le passage des personnes ou bien enregistrer sur un fichier les divers accès au local contrôlé : on peut alors associer à l’ID de l’empreinte le jour, la date et l’heure de ces accès.
Figure 1 : La télécommande à clavier (décrite dans la première partie) permettant de commander à distance les différentes fonctions de la centrale de contrôle d’accès biométrique.
Figure 2 : Organigrammes du programme de gestion MF376 et des différentes “routines”* auxquelles il donne accès
Figure 2a : Organigramme du programme du MF376.
Comme on peut le voir, après la première mise en marche, le microcontrôleur teste à la suite les entrées “TEST”, “CONFIG”, “PROX PLATE” ainsi que la présence d’une porteuse radio.
Figure 2b.
Figure 2c.
Figure 2d.
Figure 2e.
Lorsqu’il trouve une de ses entrées active, il agit en conséquence. Si l’on active le capteur de proximité, c’est la routine “VERIFY” (organigramme de la figure 2b) qui est déclenchée. Elle active un balayage du scanner et vérifie que l’empreinte acquise coïncide avec l’une de celles mémorisées. A la fin de la comparaison, les relais concernés sont actionnés et un flux contenant les données d’ID de l’empreinte acquise ou bien une ID 9999, si l’empreinte acquise n’a pas sa correspondance en mémoire, se produit.
Dans la moitié droite de la figure ont été reportés les organigrammes des trois routines principales que l’on peut appeler au moyen de la télécommande à clavier (figure 1). La routine “ADD” (figure 2c) permet de mémoriser une nouvelle empreinte. La routine “DEL” (figure 2d) permet de retirer une empreinte de le mémoire. La routine “PASS” (figure 2e) permet de simuler la reconnaissance d’une empreinte et de laisser la voie libre à la personne (voir explications dans la première partie).
*Note : “Routine” est un mot anglais qui signifie la même chose qu’en français. Sauf en électronique où il signifie “déroulement d’une procédure automatique mémorisée”. |
Figure 3 : Prestations du système de contrôle d’accès biométrique
C’est un système autonome d’analyse biométrique destiné aux applications de contrôle d’accès.
Il est constitué de deux unités distinctes : un clavier radio permettant une commande à distance et l’unité de base autonome mémorisant et comparant les empreintes.
Un ordinateur avec un programme spécialisé peut lui être adjoint pour obtenir des fonctions supplémentaires.
La télécommande à clavier (figure 1)
Elle permet d’envoyer trois commandes distinctes (mémorisation de l’empreinte, retrait de l’empreinte, comparaison virtuelle de l’empreinte associées au numéro d’ID identification).
Alimentation : 12 Vcc
Batterie rechargeable en tampon : 9 V type 6F22
L’unité de base (figure 8)
Capacité de 640 empreintes,
Temps de vérification < 1 seconde, Section radio-réceptrice à quartz à 433,92 MHz, Interface usager par deux LED Entrée pour “TAMPER” externe Entrée pour configuration du senseur Reconnaissance de la présence du doigt au moyen du détecteur de proximité, Sortie relais pour reconnaissance vérifiée (TRUE) Sortie relais pour reconnaissance non vérifiée (FALSE) Ligne sérielle RS232 Alimentation : 12 Vcc Courant maximum : 500 mA. Le schéma électrique de la centrale de contrôle
Avant d’entrer dans le vif du schéma électrique, voyons quelques particularités de la platine. La détection de la présence du doigt est confiée à un circuit intégré spécifique permettant de transformer un morceau de métal en un senseur de proximité : par exemple une plaque de métal sur le sol ou près du scanner ou le boîtier métallique de ce dernier, etc. Les sorties disponibles sont constituées par deux relais. En cas de reconnaissance correcte, le relais “TRUE” s’active pour 1 à 10 secondes en fonction du réglage du trimmer R19 (schéma, figure 4, au centre). Si la reconnaissance n’a pas lieu, c’est le relais “FALSE” qui s’active pour 3 secondes. Le contact “TAMPER” permet, s’il est ouvert, de bloquer tout le système.
Le circuit est fondé sur le microcontrôleur référencé MF376, programmé en usine, en interface avec le récepteur radio FM pour données numériques (U6, module hybride AUREL monté verticalement sur la platine principale, voir figure 8), deux relais pour la commande des utilisateurs, un buzzer, un double convertisseur TTL/RS232-C bidirectionnel et un détecteur de proximité.
Nous l’avons dit, les identifications des empreintes sont des ID à quatre chiffres.
Les données sont lues, inscrites et effacées dans la mémoire Flash du module FINGERPRINT où elles résident… et non pas dans le microcontrôleur.
Chaque opération menée à bien se conclut par l’activation du relais 1 et la production par le microcontrôleur d’un flux de données sérielles sur la ligne (RB3) correspondant à sa broche 24. Le flux de données contient des informations sur le numéro d’ID de l’empreinte reconnue ou bien sur l’ID introduite en cas de procédure de passage sans reconnaissance d’empreinte (voir première partie). Pour être tout à fait exact, le format est le suivant : un premier byte de démarrage (HEADER) plus un second byte avec le numéro de l’unité dont il provient, 4 bytes contenant les chiffres de l’ID de l’empreinte et un septième byte contenant la “checksum” trouvée dans les six premiers.
A propos du second byte, ouvrons une parenthèse : la possibilité nous est offerte de discriminer jusqu’à quatre unités d’identification afin de pouvoir, avec un seul ordinateur, gérer plusieurs points d’accès. Dans le cas où l’on voudrait installer plusieurs unités de base, il va sans dire que les messages des diverses provenances doivent demeurer distincts et c’est pourquoi le flux émis par chaque centrale vers l’ordinateur contient son propre numéro d’unité (sa “signature”).
Ce numéro signant la centrale, c’est-à-dire l’accès, est codifié à l’aide des micro-interrupteurs DS1 (CODE) : on peut choisir quatre combinaisons maximum, donnant quatre codes adressables avec les autres informations.
Revenons au circuit (figure 4).
Nous voyons que l’interface sérielle RS232-C est double : tout tient dans un circuit intégré MAX232 gérant deux drivers et deux récepteurs (la section de conversion TTL/RS232-C est alimentée par les convertisseurs continu/continu internes avec l’aide des condensateurs C9, C11, C12 et C13) utilisés d’une part pour faire dialoguer le microcontrôleur et l’ordinateur et, d’autre part, pour gérer le senseur d’empreinte.
Il est intéressant de noter que la section TX/RX destinée à l’ordinateur n’est utilisée en mode bidirectionnel que dans la modalité “CONFIG”, alors qu’en usage normal seul l’envoi de flux d’informations vers l’ordinateur est prévu.
Figure 4 : Schéma électrique de la centrale de contrôle d’accès biométrique.
Le lecteur optique (Optical Reader)
Figure 5 : Le lecteur optique (Optical Reader).
Scanner optique Polaroïd pour l’acquisition des empreintes digitales.
Résolution : 450 dpi
Aire de balayage : 13 x 16 mm
Dimensions : 21 x 31 x 59 mm
Poids : 28 g
Température de fonctionnement : –40 à +60 °C
Source lumineuse : rouge
Alimentation : 5 Vcc ± 10 %
Courant maximum : 110 mA
La carte de traitement (Processing Board)
Figure 6 : La carte de traitement (Processing Board).
Unité d’élaboration des empreintes digitales. L’algorithme de comparaison est associé à une CPU RISC à 32 bits (INTEL StrongARM) alors que la mémorisation des empreintes est confiée à deux mémoires Flash V2540.
Temps de vérification : < 1 seconde Capacité : 640 empreintes Dimensions : 43 x 93 x 1,6 mm Température de fonctionnement : –40 à +60 °C Alimentation : 5 V ± 10 % Courant maximum : 330 mA Test de vibrations : 3,2 G RMS. Le senseur ou lecteur d’empreinte
Avant d’étudier le reste de la centrale, arrêtons-nous quelques instants sur le senseur utilisé pour lire les empreintes digitales.
C’est un produit de haute fiabilité utilisant la technique optique et disposant d’un petit scanner à LED capable d’analyser et de faire échantillonner par le reste du matériel, des images extrêmement précises.
L’algorithme compense les diverses imprécisions dues au fait qu’une personne ne place pas toujours son doigt de manière absolument identique à celle de la mémorisation initiale. On considère en outre que les dimensions réduites de la fenêtre du scanner ne permettent pas de contenir la totalité de l’empreinte mais seulement une partie. Donc, quand on doit comparer l’image acquise actuellement avec celle déjà mémorisée, le programme de gestion utilise la correspondance d’un certain nombre de points. Le système optique Polaroïd permet aussi d’ignorer les effets d’une faible quantité de salissure due au sébum de la pulpe du doigt sur la vitre du scanneur. Les divers encadrés de cet article donnent les principales caractéristiques du lecteur optique ainsi que du module FINGERPRINT.
Figure 7 : Schéma d’implantation des composants de la centrale d’accès biométrique.
Figure 8 : Photo de l’un des prototypes de la platine de l’unité de base complète.
Il est important de monter en premier les composants (module exclu) de la platine de base, de l’alimenter et de vérifier avec un multimètre les tensions d’alimentation.
Ensuite, insérez les circuits intégrés dans leurs supports en respectant l’orientation de leurs repère-détrompeurs et connectez une prise mâle aux points “+” et “– Vaux” en contrôlant avec le multimètre que le +5 V est au centre de la prise et la masse sur le côté. Enfin, montez le module et alimentez-le.
Figure 9 : Dessin, à l’échelle 1, du circuit imprimé de la centrale de contrôle d’accès biométrique.
Liste des composants
R1 = 10 kΩ
R2 = 4,7 kΩ
R3 = 470 Ω
R4 à R6 = 10 kΩ
R7 = 1 MΩ
R8 = 10 kΩ
R9-R10 = 470 Ω
R11-R12 = 4,7 kΩ
R13 = 47 kΩ
R14 = 10 kΩ
R15 = 4,7 kΩ
R16 = 47 kΩ
R17 = 10 kΩ
R18 = 10 kΩ trimmer multitour
R19 = 4,7 kΩ trimmer
R20-R21 = 10 kΩ
C1 = 470 μF 35 électrolytique
C2 = 220 μF 25 V électrolytique
C3 = 100 nF multicouche
C4 = 220 μF 25 V électrolytique
C5 = 100 nF multicouche
C6 = 10 nF polyester
C7-C8 = 22 pF céramique
C9 = 10 μF 63 V électrolytique
C10 = 100 nF multicouche
C11 à C13 = 10 μF 63 V électrolytique
C14 = 100 nF polyester
C15-C16 = 100 μF 25 V électrolytique
C17-C18 = 100 nF multicouche
U1-U2 = Régulateur 7805
U3 = Intégré QT110
U4 = μContrôleur MF376
U5 = Intégré MAX232
U6 = Module AUREL RXDFM
D1 = Diode 1N5408
D2-D3 = Diode 1N4007
T1à T3 = NPN BC547
LD1 = LED verte
LD2 = LED jaune
LD3-LD4 = LED rouges
Q1 = Quartz 20 MHz
BZ1 = Buzzer sans électronique
RL1-RL2 = relais min. 12 V 1 RT pour ci
DS1 = Dip-switch 2 micro-inter.
Divers :
1 Module FINGERPRINT
1 Support 2 x 4 broches
1 Support 2 x 8 broches
1 Support 2 x 14 broches
6 Borniers 2 pôles
3 Borniers 23 pôles
1 Connecteur DB9 femelle
1 Radiateur ML26
1 Radiateur ML33
2 Isolants silicone TO220
2 Boulons 3MA x 15
4 Entretoises nylon hexag. 8 mm
4 Ecrous nylon
4 Entretoises adhésives nylon 10 mm
2 Broches en bande sécable
1 Coupe 17 cm fil cuivre émaillé 12/10
Figure 10 : Récapitulation du fonctionnement
Première mise en marche
Le buzzer émet un bip pendant 2 secondes et en même temps les LED rouge, verte et jaune s’allument alors qu’un balayage a lieu (le scanner lit l’empreinte). Si l’entrée “TAMPER” est ouverte, le système est bloqué et la LED rouge est allumée. Si l’entrée “TAMPER” est fermée, le système est opérationnel et les LED rouge et verte sont éteintes.
Fonctionnement normal
Si l’on approche le doigt du détecteur de proximité, un balayage a lieu. Si l’empreinte coïncide avec une empreinte disponible en mémoire, le système émet un bip, la LED verte s’allume, le relais “TRUE” est activé pendant 1 ÷ 10 secondes (selon le réglage du trimmer R19) et un flux de données sérielles contenant l’ID de l’empreinte est émis. Si l’empreinte n’est pas disponible en mémoire, le système n’émet aucun signal acoustique, la LED rouge s’allume, le relais “FALSE” est activé pour 3 secondes et un flux de données sérielles avec un ID à 9999 est émis.
Mémorisation d’une empreinte
Activez la télécommande à clavier en appuyant sur la touche “ENTER” pendant 3 secondes : un bip long est émis. Appuyez sur “SHIFT” puis sur “F1” puis sur l’ID que l’on veut attribuer à l’empreinte (de 0001 à 0640) puis sur “ENTER”. L’unité de base allume la LED verte.
Un bip est émis et le premier balayage commence : placez le doigt dans la fenêtre jusqu’à ce qu’un bip se fasse entendre puis retirez le doigt. Après 3 secondes environ un bip est émis et le balayage commence : placez le doigt jusqu’à ce qu’un bip se fasse entendre puis retirez le doigt.
La section radio
Figure 11 : La section radio.
La partie HF de l’unité de base tient toute dans un récepteur hybride AUREL conçu pour recevoir des porteuses à 433,92 MHz modulées en fréquence (FM) par des signaux numériques. Ce composant est très fiable et permet de recevoir des impulsions démodulées nettes et propres, pratiquement sans parasites. Ce module AUREL RXDFM3V3, fonctionnant sous 3,3 V, reçoit des signaux carrés à la fréquence de 10 kHz avec une vitesse de 19 200 bits/seconde. Il est très sensible (–100 dBm) et sélectif car c’est un super-hétérodyne : c’est pourquoi son taux d’émissions harmoniques est également très faible ; cela lui a valu une homologation sous la norme CE ETS 300 220. L’entrée HF est sur la broche 1 alors que les données sont prélevées sur la broche 18 (sortie du démodulateur FM/signaux carrés). Il dispose d’un squelch efficace permettant de bloquer la démodulation si le niveau du signal reçu ne dépasse pas un certain seuil (réglable par le trimmer R18 relié à la broche 8 et à la masse : voir schéma figure 4).
Le module FINGERPRINT
Figure 12 : Le module FINGERPRINT.
Ce module est relié à la platine principale de l’unité de base à l’aide de trois fils :
JP2/14 à la borne TX
JP2/13 à la borne RX
JP2/10 à la borne GND.
Figure 13 : Le détecteur de proximité
Pour détecter la présence d’un doigt sur la vitre du scanner, nous avons muni le circuit d’un détecteur de proximité novateur basé sur le circuit intégré QUANTUM QT110. Ce circuit intégré contient une interface à transfert de charge électrique et un discriminateur capable de vérifier que la même charge est prélevée. L’étage d’entrée fonctionne en mode bidirectionnel et, initialement, il applique un potentiel à l’électrode connectée à la broche 7. Une fois apprêtée la partie réceptrice, il attend que la charge électrique déposée sur l’électrode soit prélevée. Bien sûr, cela ne se produira que si une personne relie, directement ou par un diélectrique, la broche 7 à la terre. L’intérêt du QT110 est qu’il se recalibre automatiquement en fonction de ce qui est connecté comme électrode à la borne “PROX PLATE”, plaque, fil, anneau, etc. Pour plus de détails sur le fonctionnement du détecteur de proximité, relire ELM 28, page 54 et suivantes.
La réalisation pratique
Arrivés à ce point, nous pouvons évoquer quelques détails de construction utiles pour réaliser correctement l’unité centrale. Il faudra, comme à l’habitude, vous procurer ou réaliser le circuit imprimé de la figure 9. Les méthodes habituelles de montage valent ici encore, à savoir : monter les composants par ordre de hauteur croissante, respecter orientation et polarité des semi-conducteurs et des condensateurs électrolytiques, etc. Pour cela, vous utiliserez avec profit les figures 7 et 8. Quant au module hybride HF, on ne peut enfiler ses pattes dans les trous du circuit imprimé principal que dans la bonne position. Même remarque pour les relais. Pour permettre les connexions d’alimentation, des sorties des relais et du senseur, il faut monter des borniers au pas de 5 mm, pour circuit imprimé.
Pour le câblage de l’interface sérielle avec l’ordinateur optionnel, nous vous conseillons de choisir un connecteur DB9 mâle afin de pouvoir ensuite utiliser un câble prolongateur série comme ceux permettant la liaison avec un modem série.
Un soin tout particulier doit être apporté à l’assemblage du senseur et du détecteur de proximité (PROX PLATE). L’électrode de ce dernier doit être placée dans l’immédiat voisinage du senseur car son rôle est de détecter la présence de la personne s’apprêtant à placer son doigt sur la vitre du scanner.
Donc, l’électrode peut être constituée par un simple conducteur, par exemple une plaque de cuivre ou de fer que l’on repliera en anneau en lui donnant le format de la fenêtre du senseur dans laquelle on le fixera. Pour éviter le contact direct, on peut le recouvrir d’une fine pellicule plastique qui ne devra pas cependant recouvrir la vitre du scanner. Il existe bien une autre solution consistant à fixer sur le sol, devant le senseur, une plaque métallique mais, ne serait-ce que pour des raisons de connexion électrique déportée, elle est plus complexe, sans présenter pour autant un avantage décisif.
Dans tous les cas, l’électrode doit être isolée de la terre par du bois, du plastique, du caoutchouc, etc., sinon le fonctionnement sera perturbé et la sensibilité réduite. N’oubliez pas de connecter cette électrode au point PROX PLATE du circuit imprimé à l’aide d’un morceau de fil de cuivre gainé.
Si vous voulez en savoir plus sur la détection de proximité, nous vous conseillons de relire l’article “Un interrupteur commandé par détecteur de proximité” dans ELM 28, page 54 et suivantes.
Figure 14.
Notre système de contrôle d’accès biométrique est conçu pour fonctionner de manière autonome, sans être relié à un ordinateur. Ce dernier devient pourtant nécessaire dans deux cas : lorsqu’on désire avoir un registre informatique (login) des accès et lorsqu’on veut modifier les paramètres d’acquisition du lecteur biométrique. A propos de cette dernière caractéristique, il faut préciser que la configuration initiale est déjà réglée en usine pour obtenir le maximum de prestations et pour satisfaire à toutes les applications.
Dans tous les cas, cette configuration peut être modifiée en installant et lançant sur un PC, doté d’une quelconque version de WINDOWS, le logiciel “FDA01 Config”.
Il faut relier le PC à notre unité centrale de contrôle d’accès et relier à la masse son entrée “Config” (borne CNF) : la LED jaune doit s’allumer. Le logiciel est livré avec le senseur.
La photo montre l’écran d’accueil de FINGERPRINT CONFIGURATION où il est possible de personnaliser les paramètres de balayage, contraste, luminosité, etc. En particulier, “GAIN” permet de régler la définition, le contraste de l’image, “BRIGHTNESS” la luminosité, “SECURITY LEVEL” l’exigence ou la tolérance de la vérification.
Figure 15 : A la fin d’une opération de vérification, l’unité de base envoie un flux de données sérielles contenant l’ID de l’empreinte et le numéro de l’unité (attribué grâce aux micro-interrupteurs DS1). Le flux est composé de 7 bytes, respectivement : HEADER (coïncide avec le numéro 170), numéro d’unité (1 à 4), ID1, ID2, ID3, ID4, CHECKSUM. Le programme en Basic, reporté dans cette figure, permet de visualiser sur l’écran du PC ces paramètres.
REM File MF376.BAS Date: 26 mars 2001 REM Demo Version for Biometric Reader REM (C) 2001 ELM OPEN “COM1: 9600,N,8,1,ASC,CS0,DS0” FOR RANDOM AS #1 REM Formatage données -> Header, numéro unité, ID1, ID2, ID3, ID4, CHKCSK <- LABEL1: C$ = INPUT$(1, #1) IF ASC(C$) <> 170 THEN GOTO LABEL1 END IF CLS LOCATE 6, 15: PRINT “Waiting for fingerprint…” R$ = INPUT$(1, #1) LOCATE 8, 15: PRINT “Access to remote n.”; ASC(R$) LOCATE 9, 15: PRINT “Date: “; DATE$ LOCATE 10, 15: PRINT “Time: “; TIME$ A$ = INPUT$(1, #1) B$ = INPUT$(1, #1) C$ = INPUT$(1, #1) D$ = INPUT$(1, #1) LOCATE 11, 15: PRINT “Person ID n.”; ASC(A$); ASC(B$); ASC(C$); ASC(D$) C$ = INPUT$(1, #1) LOCATE 12, 15: PRINT “CHKSUM = “; ASC(C$) GOTO LABEL1 CLOSE #1 END
La liaison à l’ordinateur
Une fois le câblage terminé et l’unité centrale alimentée (par une alimentation secteur 12 Vcc, 600 mA – 330 mA pour la platine et 110 mA pour le scanner à LED), on peut effectuer le débogage initial de la platine à l’aide d’un PC. Pour cela, il suffit de relier l’unité centrale à l’ordinateur, de connecter l’entrée “CONFIG” à la masse et de lancer le programme sur l’ordinateur.
Tout d’abord, choisissez le port sériel utilisé et paramétrez la vitesse de commutation à 9 600 bauds.
Après avoir confirmé, on accède à l’écran principal présentant les commandes d’utilisation normale et le menu de configuration décrit figure 15.
Le logiciel est toutefois très intuitif à utiliser et il comprend un HELP (aide) expliquant clairement les diverses commandes.
Fin.
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