Une caméra vidéo orientable télécommandée




Voici un système de surveillance vidéo innovant, composé, d’une part, d’une unité d’orientation télécommandée par voie radio, avec micro-caméra, émetteur de télévision et servomoteurs et, d’autre part, d’une télécommande spéciale. Dans cet article, nous vous présentons, entre autres, les plans d’assemblage du système d’orientation réalisé à l’aide de servomoteurs ordinaires pour modélisme et de quelques découpes d’époxy. A notre connaissance, il n’existe aucun appareillage de ce type dans le commerce, même pour des installations hautement sophistiquées. Le concevoir fut un défi, vous permettre de le réaliser est un plaisir.


La télésurveillance est un sujet que nous avons déjà abordé plusieurs fois dans ces pages en proposant des systèmes de différents types. Le but de ces appareils, est de visionner à distance ce qui se passe dans un endroit donné, un bureau, un entrepôt, un garage, un appartement, etc., afin de pouvoir réagir en cas d’intrusion ou d’événements anormaux.
Les systèmes les plus simples fonctionnent "à fils" : la caméra vidéo (quelle qu’elle soit) est reliée à un moniteur ainsi qu’à un éventuel magnétoscope, à l’aide d’un câble pouvant difficilement dépasser quelques dizaines de mètres.
Pour pouvoir déplacer facilement la caméra vidéo d’un endroit à un autre ou simplement pour s’affranchir de la câblerie, beaucoup de ces systèmes fonctionnent par commandes radio : la caméra vidéo est reliée à un émetteur de petite puissance dont l’émission est captée par un récepteur relié au moniteur. Les systèmes les plus connus fonctionnent sur la bande de fréquence des 2,4 GHz, mais il existe également des systèmes plus économiques qui travaillent dans les bandes télévision.
Dans ce cas-là, on peut utiliser un téléviseur ordinaire à la place du moniteur en réalisant ainsi une appréciable économie.
Tous ces systèmes utilisent des caméras vidéo dont la mise au point est fixe et qui cadrent uniquement une zone donnée.
Seuls des systèmes beaucoup plus sophistiqués (et donc beaucoup plus coûteux) ont la possibilité de couvrir une zone beaucoup plus large par déplacement vertical et horizontal de la caméra vidéo.
Si on a vraiment les moyens, on peut aussi faire l’acquisition d’une caméra vidéo équipée d’un zoom, dit automatique, qui permet de changer la focale de l’optique en effectuant des agrandissements x16, x32, x64 et même x128 ! Le prix de tels appareils, utilisés dans le domaine de la sécurité, varie entre 10 000 et 40000 francs ! Pour pouvoir contrôler les fonctions de la caméra vidéo (mouvements et zoom, éventuellement), la plupar t des systèmes professionnels fonctionnent avec des liaisons par câbles.

Le système d’orientation commandé par radio
A notre connaissance, il n’existe pas de système de ce type complètement contrôlé par radio. Pas même dans les applications les plus sophistiquées. C’est la raison qui a motivé cette étude. Une sorte de défi à tous les professionnels de la sécurité et pour avoir le plaisir de vous permettre de réaliser, pour un coût raisonnable, un dispositif qui n’existe pas dans le commerce.
Ce montage, nous tenons à le préciser, offre toutes les prestations requises par une utilisation de type professionnelle.
Le système que nous vous présentons dans ces pages est composé d’une caméra orientable télécommandée et de sa télécommande.
L’unité d’orientation télécommandée comporte un récepteur codé, fonctionnant à 868 MHz, capable de contrôler trois canaux de façon linéaire.
Deux de ces canaux sont utilisés pour piloter les deux servomoteurs nécessaires à orienter la caméra, le troisième n’est pas utilisé et reste disponible pour commander d’autres mécanismes (comme un zoom par exemple).



Deux autres canaux, de type ON/OFF, sont également disponibles et permettent de contrôler deux sorties supplémentaires.
Le dispositif comprend aussi un émetteur de télévision de 50 mW, qui transmet, sur le canal H2 VHF l’image filmée par la caméra vidéo.
De cette façon, la caméra orientable télécommandée n’a besoin d’aucun câble de liaison, ni pour les contrôles, ni pour l’envoi des images. Le seul câble utilisé, c’est le câble d’alimentation ! L’unité d’orientation télécommandée est pilotée par une télécommande spéciale qui utilise un émetteur à 868 MHz ainsi qu’un codage particulier, géré par un microcontrôleur.
Pour obtenir le déplacement de la caméra vidéo sur deux axes, on utilise deux potentiomètres à glissières, tandis que la commande de l’éventuel zoom est confiée à un potentiomètre classique.
Pour finir, deux poussoirs contrôlent les sorties ON/OFF.
La portée du système se situe aux environs de 100 mètres. Bien entendu, cette portée est toujours fonction des conditions de travail, des éventuelles perturbations présentes dans la zone, de la qualité des antennes et de la façon dont elles ont été positionnées, etc.
La portée est certainement inférieure à celle des systèmes d’émission classiques car, malgré des fréquences de travail complètement différentes et très éloignées les unes des autres, il existe un minimum d’influence réciproque qui provoque une dégradation de la sensibilité des modules récepteurs.
Le schéma synoptique du système, donné en figure 1, permet de visualiser ce que nous venons d’expliquer. Sur l’écran, on peut voir l’image filmée et, à l’aide de la télécommande, on peut déplacer la caméra vidéo afin de cadrer la zone qui nous intéresse.
La caméra Notre unité d’orientation télécommandée est équipée d’une caméra vidéo couleur miniature très légère, plus précisément, le modèle CCD avec chip set Panasonic FR149.
Cette caméra vidéo offre d’excellents résultats du point de vue qualitatif car son objectif s’adapte parfaitement à notre application.
Bien sûr, l’utilisation d’un zoom serait véritablement "la cerise sur le gâteau" mais, malheureusement, le prix des caméras ainsi équipées est encore prohibitif.
Signalons, par ailleurs, que le système que nous avons réalisé pour actionner la caméra vidéo peut également être utilisé dans de nombreuses autres applications, pas nécessairement liées au domaine de la vidéosurveillance.
La présence d’un troisième canal linéaire ainsi que celle de deux sorties ON/OFF rend ce système encore plus flexible.
Pour obtenir le déplacement de la caméra vidéo, nous nous sommes servis de deux servomoteurs, généralement utilisés dans la construction de modèles réduits de bateaux ou d’avions (voir figure 2).
Cela nous a semblé être la solution la plus simple, et surtout la plus économique, l’alternative étant d’utiliser des moteurs pas à pas. En fait, les résultats obtenus ont confirmé le bien fondé du choix initial.
Après cette longue mais nécessaire introduction, entrons à présent dans le vif du sujet en analysant, pour commencer, le schéma de l’unité de commande à distance donné en figure 3.

Figure 1: Schéma synoptique de la caméra vidéo orientable télécommandée.

Figure 2 : Photo des servomoteurs utilisés dans notre montage.


L’analyse du schéma de l’unité d’orientation télécommandée

Figure 3 : Schéma électrique de l’unité d’orientation télécommandée.

Ceux qui s’attendaient à un circuit complexe en seront pour leurs frais. Comme vous pouvez le voir, grâce à l’utilisation d’un microcontrôleur et de trois modules hybrides, le tout se réduit à bien peu de chose ! Peu, très peu de composants, donc un schéma qui se résume à un squelette ! L’unité émission vidéo est constituée par les modules Aurel U2 et U3.
Le signal, qui provient de la caméra vidéo, atteint l’entrée de l’émetteur TXAV (U2) qui émet un signal VHF d’une puissance de 2 mW sur le canal H2 (224 MHz), modulé de façon opportune avec les signaux audio/vidéo d’entrée.
Dans le cas qui nous occupe, l’audio n’est pas utilisée, étant donné que la caméra vidéo que nous utilisons ne dispose pas de microphone.
La sortie VHF (broche 11) peut être directement reliée à l’antenne émettrice (si l’on se contente des 2 mW) ou bien, comme dans notre cas, connectée à l’entrée d’un module de puissance Aurel MCA (U3), qui débite plus de 50 mW en sortie.



L’antenne émettrice, un simple morceau de fil émaillé suffisamment rigide de 38 cm, est reliée à la broche 15 de U3.
Le module de puissance a besoin d’une tension d’alimentation de 12 volts continus qui est prélevée directement sur le bornier d’alimentation.
Le TX-AV, par contre, nécessite 5 volts, disponibles à la sortie du régulateur 7805 (U1).
Pour l’alimentation de la caméra vidéo, nous avons prévu un cavalier (JP1) permettant de choisir entre les deux tensions, 12 ou 5 volts.
La majorité des caméras vidéo fonctionne, en effet, avec 12 volts, mais il existe tout de même quelques modèles fonctionnant à l’aide d’une tension de 5 volts, comme c’est le cas de la FR149 utilisée dans ce circuit.
Dans la partie inférieure du schéma, est représentée l’unité de réception et de décodage du signal de commande. Cette unité est composée d’un module récepteur hybride et d’un microcontrôleur.
On utilise comme récepteur, un tout nouveau module superhétérodyne Aurel fonctionnant à 868 MHz.
Nous avons décidé de faire travailler notre télécommande sur cette fréquence plutôt que sur les 433,92 MHz habituels pour trois raisons : l’écart de fréquence supérieur avec les 224 MHz du TX-TV, la présence moins importante de parasites sur cette nouvelle bande et, enfin, la disponibilité de modules travaillant sur cette fréquence.
Le signal capté par l’antenne (un morceau de fil de fil émaillé suffisamment rigide de 8,5 centimètres) est amplifié et modulé par l’hybride U5. On trouve ainsi le même train d’impulsions que celui généré par la télécommande sur sa broche 14.
Ce signal digital est envoyé à la broche 4 (GP3), configurée en entrée, du microcontrôleur U6 qui se charge de l’élaborer selon nos exigences. U6 est un PIC préprogrammé 12C672.
Le train d’impulsions contient les informations concernant l’état que les 5 sorties doivent prendre.
Donc, pour bien comprendre comment fonctionne ce circuit, il faut brièvement illustrer les caractéristiques des servomoteurs utilisés, ainsi que le protocole d’émission des informations.

Les servomoteurs
Les servomoteurs, qui sont généralement utilisés en modélisme pour actionner des parties mobiles, sont constitués, d’un petit moteur électrique, d’un réducteur, d’un translateur de position, ainsi que d’un circuit de contrôle électronique.
Ces dispositifs, comme les moteurs pas à pas, sont capables de tourner dans un sens comme dans l’autre avec une grande précision.
L’angle de rotation maximal dépend des caractéristiques de chaque dispositif.
Il existe des servomoteurs avec angle de rotation de 60, 90, 180, 270 degrés, etc. mais le système de contrôle est le même pour toutes les versions et, de plus, il est beaucoup plus simple que celui des moteurs pas à pas.
Les ser vomoteurs sont actionnés à l’aide de trois fils : masse, positif d’alimentation et signal.
Sur l’entrée signal, on applique un train d’impulsions d’une durée comprise entre 1 et 2 millisecondes à l’aide d’un rapport cyclique qui doit être égal ou inférieur à 50 %.
Dans le premier cas, l’axe se positionne complètement d’un côté, dans le deuxième cas, du côté opposé.
Bien sûr, si on envoie un train d’impulsions de 1,5 milliseconde au servomoteur, l’axe se positionne exactement au centre.
Lorsque l’axe est au repos, la consommation du servomoteur est de quelques milliampères, tandis que lorsqu’il est en mouvement, sous effort, la consommation est de 100, 200, 300 ou 400 mA.
Lorsque les impulsions cessent, le dispositif conserve sa position.
Pour piloter l’entrée des servomoteurs, un signal de très faible intensité suffit, de l’ordre de quelques fractions de milliampères.
Dans notre circuit, on utilise des servomoteurs dont l’excursion maximale est de plus ou moins 60 degrés.
Toutefois, la durée des impulsions générées étant comprise entre 1,25 et 1,75 milliseconde, l’excursion effective sera de plus ou moins 30 degrés.

La commande des servomoteurs
Le protocole utilisé pour envoyer les données concernant la position des servomoteurs n’est autre qu’un mot composé de six bytes.
Le premier, l’en-tête ou "header", contient un caractère d’identification fixe, tandis que le dernier ou "footer" représente la somme de contrôle ou "check sum".
Le second, le troisième et le quatrième byte représentent les valeurs relatives à la position des servomoteurs.
Le cinquième, quant à lui, contient toutes les informations concernant les deux sorties ON/OFF.





Par exemple, si on positionne le premier potentiomètre linéaire de la télécommande au centre, la valeur du second byte du mot transmis sera 127.
A la réception, cette valeur sera reconnue par U6 et adressée à la sortie GP5 qui générera un train d’impulsions de 1,5 milliseconde, en faisant en sorte que le servomoteur se place exactement en position centrale.
En déplaçant le potentiomètre linéaire complètement vers le haut, la valeur du second byte passera de 127 à 255, ce qui déterminera une variation des impulsions générées de 1,5 à 1,75 milliseconde avec, pour conséquence, la rotation de 30 degrés vers la droite de l’axe du servomoteur.
Bien entendu, si on déplace complètement le potentiomètre linéaire vers le bas, le servomoteur se déplacera de 30 degrés vers la gauche.
Simple, non ?
Le fonctionnement des broches 3 et 5 de U6 (GP4 et GP2) qui contrôlent les autres servomoteurs est analogue.
En ce qui concerne les deux sor ties auxiliaires dont le niveau peut seulement être bas ou haut, l’information correspondante est contenue dans le cinquième byte et dépend, bien sûr, de l’état des deux poussoirs montés sur la télécommande.
En appuyant sur P1, la sortie AUX1 passera de 0 à 1 et restera dans cet état tant que le poussoir restera enfoncé.
Le fonctionnement de la sortie AUX2 est tout à fait identique.
Pour le compléter, on trouve dans le circuit de l’unité à distance un autre régulateur de tension 5 volts (U4) et une série de condensateurs de filtrage (C1, C2, C3 C4 et C5).
Nous avons préféré dédoubler les lignes 5 volts pour éviter des interférences possibles entre le circuit des servomoteurs et celui de l’émetteur TV.
Le tout fonctionne à l’aide d’une tension de 12 volts continus, de préférence stabilisée.
La consommation totale est d’environ 300 mA avec des pointes atteignant 1 ampère pendant l’activation des servomoteurs.
A présent, analysons le schéma électrique de la télécommande. Il est encore plus simple que le précédent.

Figure 4 : Schéma d’implantation des composants de l’unité d’orientation télécommandée.

Figure 5: Photo du prototype de l’unité d’orientation télécommandée. Le circuit imprimé de l’unité d’orientation télécommandée présente, au centre, une découpe qui accueille l’un des deux servomoteurs. Les deux sections du circuit imprimé (celle de l’émetteur et celle qui contrôle les servomoteurs) sont placées des deux côtés opposés du circuit, de façon à réduire un maximum les interférences.

Figure 6 : Dessin, à l’échelle 1, du circuit imprimé de l’unité d’orientation télécommandée.


Liste des composants de l’unité d’orientation télécommandée
R1 = 100 Ω
R2 = 100 Ω
C1 = 1000 μF 16 V électrolytique
C2 = 100 nF multicouche
C3 = 1000 μF 16 V électrolytique
C4 = 1000 μF 16 V électrolytique
C5 = 100 nF multicouche
C6 = 1000 μF 25 V électrolytique
C7 = 100 nF multicouche
C8 = 1000 μF 25 V électrolytique
U1 = Régulateur 7805
U2 = Module Aurel TX-AV
U3 = Module Aurel MCA booster
U4 = Régulateur 7805
U5 = Module Aurel RX868 MHz
U6 = μC PIC12C672 préprogrammé MF353

Divers :
1 Bornier 2 pôles
2 Servomoteurs mod. HS-81
1 Support CI 2 x 4 broches
20 Broches de support en bande sécable
1 Cavalier informatique
1 Coupe 50 cm fil émaillé 15/10
1 Circuit imprimé réf. S353


Figure 7 : Dessin des éléments nécessaires à la réalisation de l’unité d’orientation télécommandée.

Figure 8 : L’assemblage des différents éléments mécaniques destinés à permettre l’orientation de la caméra.

Figure 9: Voici comment se présente notre caméra orientable télécommandée une fois le montage terminé. Dans le cas du montage au plafond (voir figure 17), le circuit doit être fixé contre ledit plafond à l’aide de quatre entretoises. De cette façon, la caméra vidéo ainsi que le système d’orientation qui l’actionne, se retrouvent en dessous, ce qui permet de cadrer une large zone sans aucune gêne. Les deux morceaux de fil utilisés en guise d’antenne sont soudés sur les côtés opposés du circuit imprimé. Ces antennes peuvent être pliées afin de réduire les dimensions du système mais ce sera toujours au détriment de la portée. Comme dans tous les montages HF, les fils de connexion de la caméra vidéo et ceux des servomoteurs doivent être très courts afin d’éviter qu’ils ne se comportent comme des antennes.

Figure 10 : On pourra, pour limiter les risques d’interférence liés à la proximité des circuits HF, raccourcir les fils des servomoteurs. Attention toutefois à ne pas les couper trop courts, ce qui empêcherait l’orientation correcte de la caméra.


L’étude du schéma de la télécommande

Figure 11: Schéma électrique de la télécommande.

Comme on peut le voir sur le schéma électrique de la télécommande, en figure 11, le microcontrôleur U2, un PIC12C672 préprogrammé, est le coeur de ce circuit. Il génère la donnée décrite précédemment et l’envoie à l’émetteur hybride U3, un module Aurel qui fonctionne à 868 MHz et qui est capable de débiter une puissance de 10 mW environ avec une tension d’alimentation de 5 volts.
La donnée n’est pas générée en continu, mais seulement en présence d’une variation des cinq entrées. Donc, dans des conditions normales, le microcontrôleur ne génère aucun signal et l’émetteur reste éteint.
Si, par contre, on modifie l’état de l’une des cinq entrées (en déplaçant, par exemple, légèrement un potentiomètre linéaire ou en appuyant sur un poussoir), U2 s’aperçoit de cette variation et envoie, pendant environ 3 secondes, le mot à six bytes précédemment décrit.
Cette donnée est transmise en série à une vitesse de 2 kilobits à U3 qui se charge de la rayonner. Les valeurs résistives des potentiomètres sont transformées en données digitales par le convertisseur analogique/digital (A/D) contenu dans le microcontrôleur U2.
Comme nous ne disposons que d’un seul convertisseur A/D, celui-ci est utilisé pour lire séquentiellement les broches 7, 6 et 5 (GP0, GP1 et GP2).
Le tout fonctionne à l’aide d’une tension d’alimentation de 5 volts disponible sur la broche de sortie du régulateur U1.
Une tension comprise entre 9 et 15 volts continus peut être appliquée sur l’entrée.
Au repos, la consommation est de quelques milliampères seulement qui passent à 30 milliampères durant la transmission.
En guise d’antenne, on peut utiliser un morceau de fil émaillé suffisamment rigide d’une longueur de 8,5 (1/4 d’onde) ou de 17 cm (1/2 onde).
Il ne nous reste plus qu’à nous occuper de la réalisation des deux dispositifs.

La réalisation pratique
La construction de l’unité d’orientation télécommandée
Pour réaliser le système d’orientation, nous avons utilisé quatre morceaux d’époxy double face, montés comme le font apparaître les figures 7 et 8.
Les deux plus petits, c’est-à-dire ceux qui soutiennent la caméra vidéo, doivent être soudés ensemble à 90 degrés comme sur la figure 8a. Cette opération peut être effectuée à l’aide d’un classique fer à souder.
La caméra vidéo doit être montée sur la pièce ainsi réalisée comme on peut le voir sur la figure 8b.
Il faut ensuite assembler les deux plus grandes pièces comme sur la figure 8c et mettre en place les servomoteurs comme sur la figure 8d.
L’ensemble avec la caméra doit être fixé à l’axe du premier servomoteur, ce qui donnera un résultat identique à celui de la figure 8e.
La solution que nous vous proposons est certainement l’une des plus simple à réaliser à l’aide des outils que l’on trouve dans n’importe quel laboratoire d’électronique.
Le circuit imprimé de l’unité d’orientation télécommandée, donné en figure 6, accueille tous les composants prévus. Il présente une découpe dans laquelle doit être fixé le second servomoteur.
Le résultat est visible sur la photo de la figure 9.
Si l’on observe le schéma d’implantation des composants de la figure 4 et la photo du prototype de la figure 5, on constate que tous les composants de l’unité émettrice se trouvent sur sa droite, tandis que ceux qui concernent le contrôle des servomoteurs sont montés sur sa gauche.
De cette façon, on parvient à limiter au mieux le couplage des deux lignes d’alimentation, en réduisant au maximum les interférences dues au fonctionnement des servomoteurs et aux deux sections HF.
Ce n’est pas non plus un hasard si les deux sorties d’antennes se trouvent sur les côtés opposés du circuit.
Le montage des quelques composants et du microcontrôleur préprogrammé ne présente aucune difficulté.
Après avoir réalisé ou vous être procuré le circuit imprimé de la figure 6, commencez par installer les composants les plus bas pour terminer par les plus hauts. Veillez au sens des éléments qui sont polarisés.
Les modules hybrides peuvent être insérés dans un sens seulement, il n’y a donc pas de possibilité de se tromper.
Les fils sor tant de la caméra vidéo, ainsi que deux servomoteurs doivent, être reliés aux prises correspondantes du circuit imprimé.
Nous vous conseillons de fixer les deux régulateurs de tension sur une petite pièce d’aluminium, pour faciliter la dissipation de la chaleur.
Pour finir, positionnez le cavalier qui contrôle la tension d’alimentation de la caméra vidéo sur la valeur correcte (5 volts, dans le cas de la caméra vidéo FR149).
On peut alors alimenter l’ensemble à l’aide d’une source capable de fournier 12 volts stabilisés, ainsi qu’un courant maximal de 1 A.
La construction de la télécommande Il faut tout d’abord réaliser ou vous procurer le circuit imprimé dont le dessin est donné sur la figure 14.
En vous aidant du schéma d’implantation de la figure 12 et de la photo du prototype de la figure 13, vous monterez tous les composants en partant toujours du plus bas pour terminer par les plus hauts. Veillez au sens des composants polarisés.
Deux potentiomètres linéaires contrôlent les mouvements des servomoteurs.
Pour contrôler le troisième canal, par contre, nous avons utilisé un potentiomètre traditionnel.
Deux poussoirs pour circuit imprimé contrôlent les sorties ON/OFF.
Le circuit ne nécessite aucun calibrage et, si le montage est correctement effectué, il fonctionnera dès que vous l’alimenterez.

Figure 12 : Schéma d’implantation des composants de la télécommande.

Figure 13: La télécommande, une fois le montage terminé. L’utilisation de potentiomètres linéaires permet d’agir avec précision sur les servomoteurs qui actionnent la caméra vidéo. Le troisième canal, linéaire également, est contrôlé par l’intermédiaire d’un potentiomètre rotatif (R5). Il n’est pas utilisé dans cette application mais il peut servir pour piloter un éventuel zoom. Les poussoirs pour circuit imprimé contrôlent les deux canaux ON/OFF. Ces canaux ne sont pas utilisés ici.

Figure 14 : Dessin, à l’échelle 1, du circuit imprimé de la télécommande.

Liste des composants de la télécommande
R1 = 10 kΩ
R2 = 10 kΩ
R3 = 5 kΩ pot. à glissière
R4 = 5 kΩ pot. à glissière
R5 = 4,7 kΩ potentiomètre ci vert.
C1 = 1000 μF 16 V électrolytique
C2 = 1000 μF 16 V électrolytique
C3 = 100 nF multicouche
C4 = 100 nF multicouche
D1 = Diode 1N4007
U1 = Régulateur 7805
U2 = μC PIC12C672 préprogrammé MF352
U3 = Module Aurel TX 868 MHz
P1 = Poussoir pour ci NO
P2 = Poussoir pour ci NO

Divers :
1 Bornier 2 pôles
1 Support CI 2 x 4 broches
1 Coupe 20 cm fil émaillé 15/10
1 Circuit imprimé réf. S352


La vérification du fonctionnement

Figure 15 : Pour transmettre les images, la caméra est raccordée à des modules hybrides VHF TV Aurel. Sur cette photo, l’amplificateur 50 mW.

Figure 16: Pour émettre et recevoir les commandes, le système utilise des modules hybrides Aurel à 868 MHz. Ici, le récepteur RX-868.

Figure 17 : La caméra dans son dôme en plastique transparent.

Contrôlons tout d’abord si l’émetteur vidéo travaille correctement en réglant un téléviseur sur le canal H2 VHF. Le champ couvert par la caméra vidéo doit apparaître à l’écran.
Essayons ensuite d’agir sur les potentiomètres à glissières de la télécommande en vérifiant que les deux servomoteurs se déplacent correctement. Ces vérifications terminées, on peut alors effectuer des essais de portée en essayant de positionner les antennes de façon à obtenir les meilleurs résultats.
La caméra orientable télécommandée pourra être installée n’impor te où, même si la meilleure position est sans aucun doute au plafond, à l’intérieur d’une coupole en plastique transparent (voir figure 17).

Une petite précision
Si les systèmes de télésurveillance peuvent être employés sans restriction dans le cadre domestique, pour peu qu’ils respectent la vie privée d’autrui, il n’en est pas de même en ce qui concerne leur utilisation dans des lieux publics.
Cette utilisation est soumise à certaines règles. Nous vous conseillons donc vivement de consulter la législation en vigueur si vous désirez installer un tel système dans votre entreprise.

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