schema d’une lampe sensible au bruit



Lorsqu’on rentre chez soi, la nuit, il peut être pratique de disposer d’un moyen d’éclairage se déclenchant automatiquement. Ceci évite de tâtonner désespérément à la recherche de l’interrupteur. De même, pour les jeunes enfants, il est rassurant de disposer d’une lampe s’allumant aux premiers pleurs nocturnes.

Le montage que nous vous proposons ici est une lampe déclenchable au bruit : dès qu’un son est détecté, elle s’allume pour une durée réglable, pouvant aller de 30 secondes à 3 minutes. Si, toutefois le bruit persiste au-delà de cette durée, elle restera allumée jusqu’à ce que le calme soit revenu. Ce dernier point permet, par exemple de l’utiliser à proximité d’un téléphone. La lampe s’allumera dès les premiers coups de sonnerie et restera allumée durant toute la communication.

Ces quelques points précisés, passons à l’étude de notre montage. L’élément détecteur sera une capsule micro, de type électret. De très petites dimensions et assez bon marché, elle conviendra parfaitement à ce type d’utilisation.
Nous avons déjà utilisé ce type de composants dans ces pages : rappelons qu’il comporte, dans un même boîtier, le micro lui-même et un amplificateur. Il faudra donc prendre soin, lors de son achat, de choisir un micro de polarité appropriée.
Cependant, le signal électrique que délivre ce type de micro est de très faible amplitude. Il nous sera donc indispensable, en premier lieu, de l’amplifier très fortement. Pour cela nous utiliserons un circuit intégré LM 324. Deux de ses cellules amplificatrices seront câblées à la suite. Ceci nous permettra de disposer, sur sa sortie, d’un signal utile d’une amplitude d’environ 5 volts ; valeur suffisante pour piloter la suite de notre réalisation.
La seconde phase du montage consistera à réaliser une temporisation. En effet, comme nous l’avons dit plus haut, nous souhaitons que la lampe reste allumée un certain laps de temps après son déclenchement. Cette fonction sera effectuée par un NE 555. Dès qu’il recevra une impulsion, ou un signal, provenant du LM 234, il se déclenchera et sa sortie passera à une tension proche de celle de l’alimentation pour la durée sélectionnée.
Le réglage de cette dernière est assuré par un potentiomètre. Celui-ci a pour but de faire varier la constante de temps du circuit de temporisation du NE 555 et, par voie de conséquence, la durée de l’allumage.
Enfin, la tension issue du NE 555 pilotera deux transistors, dont un de puissance, chargé de commander la mise sous tension de l’ampoule. Cette dernière pourra être d’un type standard ou halogène à condition toutefois que, dans un cas comme dans l’autre, il s’agisse d’une ampoule 12 volts et d’une puissance maximale de 25 watts.

En ce qui concerne son alimentation, il est tout à fait possible de réaliser ce montage à partir de piles, même sous 4,5 volts si une ampoule adéquate est choisie, ou de batteries. Cependant pour un usage permanent, et surtout si la puissance de l’ampoule est supérieure à quelques watts nous vous conseillons vivement de l’alimenter sur secteur à l’aide de la petite alimentation dont nous vous fournissons également le schéma, ou d’un adaptateur secteur capable de fournir une tension de 12V continus, sous 2 ampères. Si toutefois vous souhaitez une puissance inférieure pour l’ampoule, le courant que devra pouvoir débiter l’alimentation sera notablement réduit.
Le câblage de la lampe ne doit pas poser de problème particulier. Cependant, comme toujours, il faudra bien prendre soin de couper l’ensemble des bandes conductrices sous le LM 324 et le NE 555. De même, étant donné les faibles dimensions de la capsule micro, ses soudures demanderont une grande précision ; éviter donc d’utiliser un fer trop gros ou de trop mettre de soudure.
Pour l’alimentation, n’oublions pas que le primaire du transformateur est raccordé au secteur. Toutes les précautions d’usage devront être respectées pour son câblage. De même, une fois celui-ci terminé, il sera absolument indispensable de le loger dans un boîtier isolant, en plastique par exemple, avant toute mise sous tension.

Une fois l’ensemble du câblage terminé, il sera possible de procéder aux essais. Pour cela la lampe sera mise sous tension dans une pièce silencieuse, et le potentiomètre d’ajustage de la durée d’allumage sera placé sur sa position minimale – à fond, en sens inverse des aiguilles d’une montre. La lampe devra alors s’allumer puis s’éteindre au bout de 30 secondes environ. En parlant ou en faisant du bruit, on vérifiera que la lampe s’allume de nouveau. Il ne restera plus alors qu’à régler le potentiomètre pour obtenir la durée d’éclairement souhaitée.
 Les composants
R1 = R6 = R13 = 470 ohms (jaune, violet, brun, or)
R2 = 2,2 kilohms (rouge, rouge, rouge, or)
R3 = R4 = R12 = 4,7 kilohms (jaune, violet, rouge, or)
R5 = R8 = 220 kilohms (rouge, rouge, jaune, or)
R7 = R8 = R9 = 10 kilohms (brun, noir, orange, or)
R11 = 47 kilohms (jaune, violet, orange, or)
P1 = potentiomètre 1 megohm
C1 = C5 = 100 nanofarads
C2 = C3 = C4 = C7 = 47 microfarads 12 volts
C6 = 22 microfarads 12 volts
C1 = C5 = 100 nanofarads
C2 = C3 = C4 = C7 = 47 microfarads 12 volts
C6 = 22 microfarads 12 volts
T1 = 2N 3904 ou équivalent
T2 = 2N 3055 ou équivalent
IC1 = LM 324
IC2 = NE 555
M1 = capsule micro électret (point vert)

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