Montage pour un stethoscope pour allumage de voiture


Quoi de plus énervant qu’une voiture qui a du mal à démarrer, toussotte ou ne tourne pas rond. Actuellement, ce genre de problème, grâce à la généralisation des allumages électroniques, reste, dans bien des cas, lié à l’état des bougies. Cependant, démonter chaque bougie pour contrôler son état puis la remonter et tenter un nouvel essai reste une tache fastidieuse.

Le petit montage que nous vous proposons de réaliser ce mois-ci devrait permettre de simplifier une telle opération par « oscultation » des signaux électriques présents sur le faisceau d’allumage depuis la bobine jusqu’à chaque bougie. Précisons que l’intérêt de notre montage réside dans le fait que son utilisation ne nécessite aucun démontage de l’allumage ; cela risquerait d’ailleurs d’induire des erreurs de diagnostic. Qui plus est, un certain « apprentissage » sera nécessaire pour être en mesure de distinguer le son produit par une bougie normale de celui d’une bougie « perlée » ou simplement usagée. Néanmoins, l’oreille, pour ce type d’application, étant le sens le plus propice pour la distinction de différences légères, nous avons décidé d’équiper notre montage d’un casque et non d’un dispositif de visualisation, beaucoup plus cher et guère plus efficace.
Quoi qu’il en soit, passons maintenant à l’étude de ce montage. Bien souvent, nous vous avons proposé dans ces pages d’amplifier des tensions. Ici, le problème sera inverse. En effet, pour que le moteur fonctionne correctement l’allumage électronique d’une voiture fournit à chaque bougie une tension de l’ordre de 20000 volts plus qu’il n’en faut pour faire exploser notre casque. Cependant, comme nous avons décidé de proscrire tout démontage, il nous faudra pouvoir détecter la présence de cette tension à travers l’isolant du faisceau d’allumage. Ici donc, si la tension est élevée, le courant récupéré par le montage restera extrêmement faible. Il n’est d’ailleurs guère possible ici de parler de courant mais plutôt de transfert de charges électrostatiques, le potentiel de notre fil de détection fluctuera sans pour autant fournir, ou débiter, du courant au montage.
Notre « stéthoscope » ne sera donc qu’un amplificateur de courant. Pour effectuer cette tâche, nous utiliserons deux transistors des plus conventionnels montés en darlington. C’est-à-dire que le courant amplifié par le premier sera directement réamplifié par le second puis envoyé au casque par l’intermédiaire d’un condensateur. Notre montage ne réalisera aucune opération sur la tension. Nous serons d’ailleurs obligé de borner ses fluctuations directement en entrée du montage à l’aide de deux diodes, afin d’éviter la destruction, lors d’un faisceau d’allumage poreux par exemple, du premier transistor. Deux résistances de valeur égale (470 kilohms) stabiliseront donc notre fil détecteur à une tension optimale pour le bon fonctionnement des transistors. Ces derniers, à partir de la référence ainsi fixée, seront donc en mesure de fournir des signaux électriques exploitables par le casque.
Le câblage de ce montage reste très simple. En effet, il ne nécessite que des composants ne comportant que peu de « pattes ». Contrairement aux circuits intégrés – ou, bien que n’étant pas représenté sur nos schémas de câblage, il fallait couper systématiquement les pistes conductrices sous chaque circuit – il vous suffira ici de suivre scrupuleusement nos instructions de câblage pour que le montage fonctionne parfaitement.
Ce dernier n’est pas non plus particulièrement « difficile » en ce qui concerne sa tension d’alimentation. Bien qu’il soit absolument indispensable de respecter sa polarité (+ et -), notre montage fonctionnera parfaitement de 4,5 volts (une simple pile) jusqu’à 24 volts. Pour notre part, nous vous conseillons une pile de 9 volts.
our terminer, voici quelques conseils d’utilisation de notre stéthoscope électronique. Le plus simple, en ce qui concerne le fil de détection, reste d’utiliser une pince à dessin. Conductrice, elle vous évitera d’avoir à enrouler le fil de détection autour du câble relié à chaque bougie. De même, il sera conseillé d’équiper le montage d’une pince crocodile à accrocher sur un point quelconque de la voiture, mais dépourvu de peinture (alternateur, radiateur ou bloc-moteur), afin d’améliorer la différence de « sons » entre bougie douteuse et bougie fonctionnant parfaitement.
Quoi qu’il en soit, en enroulant une ou deux fois le fil antenne sur la branche douteuse du faisceau et en tenant simplement dans la main le fil de masse un diagnostic sera déjà possible.
Une bougie « n’allumant pas » présentera sur son fil trois impulsions faibles et une beaucoup plus forte. Inversement, une bougie perlée ou en court-circuit présentera trois impulsions faibles et un « trou ». A vous d’apprendre à faire la distinction, en comparant le son produit par une bougie neuve à celui d’une bougie défectueuses.
Précisons que « l’écoute » du fil en sortie de bobine peut servir soit de référence, sur une voiture bien réglée, soit pour diagnostiquer d’emblée un problème de bougie.
Si l’allumage est satisfaisant, le bruit électrique du moteur doit également « tourner rond ».
les composants
R1 = 4,7 kilohms (jaune, violet, rouge, or)
R2 = 470 kilohms (jaune, violet, jaune, or)
R3 = 470 kilohms (jaune, violet, jaune, or)
R4 = 220 ohms (rouge, rouge, brun, or)
C1 = 100 microfarads 12 volts
D1 = 1N 4148 ou équivalente
D2 = 1N 4148 ou équivalente
T1 = 2N 3904 ou équivalent
T2 = 2N 1711 ou équivalent
Une plaquette de câblage
Eventuellement : – pince à dessin – pince crocodile – pile de 9 volts

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