S’il est possible de mesurer la valeur de l’impédance d’une antenne, ou de n’importe quel filtre HF, en utilisant un simple pont HF accompagné d’un multimètre, avec un pont réflectométrique, on peut, en plus, voir sur l’écran d’un analyseur de spectre, le comportement d’une antenne ou d’un filtre HF sur toute la gamme comprise entre 2 mégahertz et 1 gigahertz au moins.
Dans la revue numéro 3, page 38 et suivantes, nous vous avons présenté un impédancemètre simple, permettant de mesurer la valeur de l’impédance de n’importe quelle antenne.
Cet instrument est très simple et peu coûteux mais il présente toutefois de petits inconvénients. En effet, il est nécessaire d’appliquer sur son entrée, un signal HF devant être accordé sur la fréquence voulue. Par ailleurs, la linéarité de ce pont n’étant pas parfaite, il ne permet plus d’effectuer des mesures précises à l’approche du gigahertz.
En disposant d’un analyseur de spectre, si possible muni d’un tracking, comme celui que nous avons publié dans les numéros 1 à 3 de la revue, et d’un pont réflectométrique, comme celui que nous allons vous présenter dans ces lignes, vous pourrez voir à l’écran toutes les fréquences d’accord de l’antenne jusqu’à 1 gigahertz.
Le pont réflectométrique
Si vous cherchez un pont réflectométrique dans les magasins vendant des instruments de mesure, vous avez peu de chances d’en trouver un, non seulement parce que c’est un accessoire très coûteux, mais également parce qu’il n’existe, à notre connaissance, aucun écrit permettant d’apprendre à l’utiliser.
Pour combler cette lacune, nous vous proposons la construction de cet appareil et nous vous enseignerons, par la même occasion, comment l’utiliser correctement pour vous permettre d’effectuer les mesures qui nous semblent les plus intéressantes.
Le schéma électrique de ce pont réflectométrique est non seulement très simple, mais il nécessite très peu de composants.
La qualité de réalisation du circuit imprimé ainsi que la taille et la forme du boîtier ont une très grande importance.
Faute de respecter cette mise en garde, le circuit ne fonctionnera pas.
Si vous réalisez vous-même le circuit imprimé, vous devrez percer chaque trou et souder une queue de résistance de chaque côté. Ceci est absolument impératif pour assurer le fonctionnement correct du pont.
Comme on le voit très bien sûr la figure 2, pour réaliser ce pont réflectométrique, il faut 3 résistances non inductives de 51 ohms, 1 condensateur de 1,5 pF, deux courts morceaux de câble coaxial de 50 ou 52 ohms et 9 ferrites. Comme chacun sait, un pont est composé de 4 résistances et, en effet, la quatrième résistance est représentée par l’impédance, appliquée sur la prise “B”.
Les deux morceaux de câble coaxial qui relient ce pont à l’analyseur constituent une ligne équilibrée capable de couvrir toute la gamme partant de quelques mégahertz jusqu’à plus de un gigahertz.
Pour rendre la courbe linéaire sur toute cette large bande, il est nécessaire d’utiliser des noyaux en ferrite sur ces deux morceaux de câble (voir figure 5).
Injectez le signal prélevé sur le “tracking” de l’analyseur de spectre ou sur un générateur de bruit, sur la prise BNC désignée par la lettre “A”.
Raccordez à la prise BNC désignée par la lettre “B”, l’antenne ou les filtres HF que vous désirez contrôler.
Prélevez sur la prise BNC désignée par la lettre “C”, le signal à appliquer sur l’entrée de l’analyseur.
Figure 1 : En reliant ce pont réflectométrique à un analyseur de spectre, vous pourrez voir la fréquence d’accord d’une antenne et la fréquence de coupe de n’importe quel filtre.
Figure 2 : Schéma électrique du pont réflectométrique.
Pour la clarté du schéma, les ferrites n’ont pas été représentés. On en placera 5 sur le câble 1 et 4 sur le câble 2. Le coaxial utilisé est du RG174.
Figure 3 : Le câble 1, de 70 mm de long, devra être dénudé à ses deux extrémités sur environ 6 mm, tandis que les deux extrémités de la gaine de blindage du câble 2, de 55 mm de long, devront être soudées directement sur l’âme.
Figure 4 : Pour commencer, vous devrez fixer les trois connecteurs BNC sur le boîtier métallique, puis insérer le circuit imprimé à l’intérieur de celui-ci, et ensuite souder les broches des BNC sur les pistes du circuit imprimé. Pour finir, vous ferrez un cordon de soudure sur le périmètre du circuit imprimé, comme sur ce dessin. Pour reconnaître le connecteur “A”, qui devra être relié au tracking, nous vous conseillons de le marquer d’un point rouge.
Figure 5 : Vous souderez, directement sur les pistes en cuivre du circuit imprimé, les trois résistances R1, R2 et R3, ainsi que le condensateur C1, en veillant à ce que les pattes soient très courtes. Vous relierez, sur le côté gauche, les deux extrémités des câbles coaxiaux, puis vous enfilerez 5 noyaux en ferrite sur le câble 1 et seulement 4 sur le câble 2.
Dans la revue numéro 3, page 38 et suivantes, nous vous avons présenté un impédancemètre simple, permettant de mesurer la valeur de l’impédance de n’importe quelle antenne.
Cet instrument est très simple et peu coûteux mais il présente toutefois de petits inconvénients. En effet, il est nécessaire d’appliquer sur son entrée, un signal HF devant être accordé sur la fréquence voulue. Par ailleurs, la linéarité de ce pont n’étant pas parfaite, il ne permet plus d’effectuer des mesures précises à l’approche du gigahertz.
En disposant d’un analyseur de spectre, si possible muni d’un tracking, comme celui que nous avons publié dans les numéros 1 à 3 de la revue, et d’un pont réflectométrique, comme celui que nous allons vous présenter dans ces lignes, vous pourrez voir à l’écran toutes les fréquences d’accord de l’antenne jusqu’à 1 gigahertz.
Le pont réflectométrique
Si vous cherchez un pont réflectométrique dans les magasins vendant des instruments de mesure, vous avez peu de chances d’en trouver un, non seulement parce que c’est un accessoire très coûteux, mais également parce qu’il n’existe, à notre connaissance, aucun écrit permettant d’apprendre à l’utiliser.
Pour combler cette lacune, nous vous proposons la construction de cet appareil et nous vous enseignerons, par la même occasion, comment l’utiliser correctement pour vous permettre d’effectuer les mesures qui nous semblent les plus intéressantes.
Le schéma électrique de ce pont réflectométrique est non seulement très simple, mais il nécessite très peu de composants.
La qualité de réalisation du circuit imprimé ainsi que la taille et la forme du boîtier ont une très grande importance.
Faute de respecter cette mise en garde, le circuit ne fonctionnera pas.
Si vous réalisez vous-même le circuit imprimé, vous devrez percer chaque trou et souder une queue de résistance de chaque côté. Ceci est absolument impératif pour assurer le fonctionnement correct du pont.
Comme on le voit très bien sûr la figure 2, pour réaliser ce pont réflectométrique, il faut 3 résistances non inductives de 51 ohms, 1 condensateur de 1,5 pF, deux courts morceaux de câble coaxial de 50 ou 52 ohms et 9 ferrites. Comme chacun sait, un pont est composé de 4 résistances et, en effet, la quatrième résistance est représentée par l’impédance, appliquée sur la prise “B”.
Les deux morceaux de câble coaxial qui relient ce pont à l’analyseur constituent une ligne équilibrée capable de couvrir toute la gamme partant de quelques mégahertz jusqu’à plus de un gigahertz.
Pour rendre la courbe linéaire sur toute cette large bande, il est nécessaire d’utiliser des noyaux en ferrite sur ces deux morceaux de câble (voir figure 5).
Injectez le signal prélevé sur le “tracking” de l’analyseur de spectre ou sur un générateur de bruit, sur la prise BNC désignée par la lettre “A”.
Raccordez à la prise BNC désignée par la lettre “B”, l’antenne ou les filtres HF que vous désirez contrôler.
Prélevez sur la prise BNC désignée par la lettre “C”, le signal à appliquer sur l’entrée de l’analyseur.
Figure 1 : En reliant ce pont réflectométrique à un analyseur de spectre, vous pourrez voir la fréquence d’accord d’une antenne et la fréquence de coupe de n’importe quel filtre.
Figure 2 : Schéma électrique du pont réflectométrique.
Pour la clarté du schéma, les ferrites n’ont pas été représentés. On en placera 5 sur le câble 1 et 4 sur le câble 2. Le coaxial utilisé est du RG174.
Figure 3 : Le câble 1, de 70 mm de long, devra être dénudé à ses deux extrémités sur environ 6 mm, tandis que les deux extrémités de la gaine de blindage du câble 2, de 55 mm de long, devront être soudées directement sur l’âme.
Figure 4 : Pour commencer, vous devrez fixer les trois connecteurs BNC sur le boîtier métallique, puis insérer le circuit imprimé à l’intérieur de celui-ci, et ensuite souder les broches des BNC sur les pistes du circuit imprimé. Pour finir, vous ferrez un cordon de soudure sur le périmètre du circuit imprimé, comme sur ce dessin. Pour reconnaître le connecteur “A”, qui devra être relié au tracking, nous vous conseillons de le marquer d’un point rouge.
Figure 5 : Vous souderez, directement sur les pistes en cuivre du circuit imprimé, les trois résistances R1, R2 et R3, ainsi que le condensateur C1, en veillant à ce que les pattes soient très courtes. Vous relierez, sur le côté gauche, les deux extrémités des câbles coaxiaux, puis vous enfilerez 5 noyaux en ferrite sur le câble 1 et seulement 4 sur le câble 2.
Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1. L’autre face est entièrement cuivrée. Il est impératif de percer tous les trous et de passer une chute de queue de résistance dans chacun d’eux, chute qui sera soudée des deux côtés.
Liste des composants du pont réflectométrique
R1 = 51 Ω
R2 = 51 Ω
R3 = 51 Ω
C1 = 1,5 pF céramique
CÂBLE 1 =70 mm de coaxial RG174
CÂBLE 2 =55 mm de coaxial RG174
TORES = 9 ferrites (voir fig. 5)
Réalisation pratique
Une fois en possession du circuit imprimé, des composants et du boîtier ou du kit, vous devez commencer par fixer les trois connecteurs BNC sur le boîtier métallique.
Insérez ensuite le circuit imprimé à l’intérieur de ce dernier et soudez les trois broches des connecteurs BNC dessus.
Une fois cette opération terminée, soudez les pistes en cuivre qui se trouvent tout autour du périmètre du circuit imprimé sur le métal du boîtier (voir figure 4).
Insérez les trois résistances de 51 ohms aux emplacements indiqués sur la figure 5.
Vous trouverez, dans le kit, une quatrième résistance de 51 ohms que vous mettrez de côté car elle vous servira pour effectuer le premier test et fermer les extrémités des filtres que vous voulez tester.
Prenez à présent le câble coaxial et coupez-en deux morceaux.
Vous dénuderez les deux extrémités du morceau de 70 mm de long, que l’on appellera câble 1 (voir figure 3), de façon à séparer facilement l’âme de sa gaine de blindage, sur une longueur d’environ 6 mm.
Le câble 2, long de 55 mm, devra également être dénudé à ses deux extrémités de façon à ce que sa gaine de blindage externe soit de seulement quelques millimètres.
Prenez maintenant le câble 1 et soudez sa gaine de blindage sur la piste à laquelle est reliée la broche de la prise BNC “B”, et son âme, à la piste à laquelle sont reliées les deux résistances de 51 ohms, R2 et R3 (voir figure 5).
Note : Lors de cette opération de soudure, veillez à ne pas fondre la gaine isolante de l’âme du câble coaxial en surchauffant avec la panne du fer à souder car cela pourrait provoquer un court-circuit.
Poursuivez en prenant le câble 2 et en soudant son âme ainsi que sa gaine de blindage sur la piste à laquelle sont reliées les deux résistances R2 et R3 (voir figure 5).
Après avoir soudé les extrémités de ces câbles, prenez les noyaux en ferrite et insérez-en 5 dans le câble 1 et 4 dans le câble 2.
Soudez alors les extrémités opposées du câble 1 et du câble 2 sur les pistes en cuivre placées à côté de la prise BNC de sortie “C”.
Comme vous pouvez le voir sur la figure 5, l’âme du câble 1 doit être soudé sur la piste à laquelle est reliée la broche de la prise BNC “C”, tandis que sa gaine de blindage doit être soudée sur la piste de masse qui se trouve en dessous.
En ce qui concerne le câble 2, l’âme ainsi que la gaine de blindage doivent être soudées sur la piste de masse.
Une fois cette dernière opération effectuée, poussez légèrement tous les noyaux en ferrite vers le connecteur “C”, puis, pour éviter qu’ils ne bougent, fixezles sur le circuit imprimé à l’aide d’une goutte de colle, puis fermez le boîtier métallique avec ses deux couvercles.
Nous allons maintenant vous expliquer comment utiliser ce pont réflectométrique, soit avec un analyseur de spectre muni d’un tracking, soit avec n’importe quel autre analyseur de spectre qui n’en aurait pas : dans ce cas, pourtant, il vous faudra un bon générateur de bruit.
Test numéro 1
Si l’analyseur de spectre est équipé d’un tracking, reliez-le comme sur la figure 7. Si vous disposez de l’analyseur que nous avons décrit dans la revue, activez le tracking en appuyant sur les touches F1 et 3.
Placez le curseur sur la fenêtre TRCK en appuyant sur les touches F1 et 7, puis appuyez sur la touche + jusqu’à faire apparaître un niveau de sortie de –10dBm.
Appuyez alors sur les touches F1 et 7 de façon à placer le curseur sur la colonne à gauche des dBm, puis sur les touches + ou –, jusqu’à ce qu’apparaisse –20 en haut et –90 en bas (voir figure 7).
Comme vous pouvez le voir sur la figure 7, vous devez nécessairement régler l’analyseur sur :
SPAN 1000
RBW 1M
SWP 0.5 Sec
CENTER 500.000
Effectuez ces opérations et vous remarquerez une ligne horizontale à l’écran qui apparaît rectiligne jusqu’au centre, puis continue en ondulant légèrement vers la droite (voir figure 7).
Ces ondulations, sur les fréquences supérieures à 500 MHz, sont provoquées par la longueur des câbles coaxiaux utilisés pour relier le pont réflectométrique à l’analyseur. Ces câbles entrent en résonance et, en fait, si vous essayez de les rallonger ou de les raccourcir, vous remarquerez que ces ondulations changent, tant en amplitude qu’en largeur. Vous ne devez pas vous préoccuper de ce phénomène, car vous pourrez tout de même effectuer toutes les mesures.
Si votre analyseur n’est pas équipé du tracking, vous devrez utiliser un générateur de bruit que vous relierez au pont réflectométrique, comme représenté sur le dessin de la figure 9.
La ligne horizontale qui apparaîtra à l’écran aura une épaisseur légèrement supérieure à celle du tracking.
Test numéro 2
Prenez la quatrième résistance de 51 ohms se trouvant dans le kit et reliez-la à l’entrée “B”, comme indiqué sur la figure 8.
Vous remarquerez immédiatement que la ligne horizontale de –30 dBm, observable sur la figure 7, descendra jusqu’à –50 ou –60 dBm.
Vous remarquerez également dans ce cas, qu’après 500 MHz, la courbe tend à monter légèrement, car toujours influencée par la longueur des câbles coaxiaux utilisés pour relier le pont aux entrées de l’analyseur.
Une longueur excessive des pattes de la résistance de 51 ohms reliée à la prise BNC “B”, pourrait également être à l’origine d’un pareil inconvénient.
Ainsi, cette liaison devrait être la plus courte possible. Sachez tout de même que, même si vous voyez cette ligne horizontale monter légèrement au-delà des 500 MHz, vous n’avez pas à vous en préoccuper car, en fait, ce test sert uniquement à vérifier que le pont réflectométrique fonctionne normalement.
En effet, on ne peut pas exclure la possibilité qu’en soudant les extrémités du câble 1 sur le circuit imprimé placé à l’intérieur du pont réflectométrique, on ait fait fondre, par inadvertance, l’isolant de l’âme du câble coaxial, provoquant ainsi un court-circuit qui empêcherait le bon fonctionnement du pont.
Lorsque vous relierez une antenne ou un filtre au pont, plus vous verrez descendre la pointe du V vers le bas, meilleure sera l’adaptation d’impédance sur les 50 ohms.
Figure 6 : Comme, dans le texte, nous faisons référence aux touches se trouvant sur la face avant de l’analyseur, en voici une fidèle image.
Figure 7 : Si vous reliez le pont réflectométrique sur l’analyseur, vous verrez apparaître à l’écran une ligne horizontale légèrement ondulée au-dessus de 500 MHz. Ces ondulations sont provoquées par la longueur des câbles de raccordement qui entrent en résonance.
Figure 8 : Si vous appliquez une résistance de 51 ohms sur l’entrée “B” du pont réflectométrique, vous remarquerez que la trace de la figure 7 passera de –30 à –50 ou –60 dB. La ligne figurant à l’écran correspond à une valeur d’impédance égale à 51 ohms.
Figure 9 : Si votre analyseur de spectre n’est pas équipé de la fonction tracking, vous devrez vous procurer un générateur de bruit, en reliant sa sortie à l’entrée “A”.
Figure 10 : Si vous appliquez la résistance de 51 ohms sur l’entrée “B”, vous verrez que la trace de la figure 9 descendra vers le bas. La ligne visible à l’écran correspond à une valeur d’impédance de 51 ohms.
Fréquence d’accord d’une antenne
Chacun sait qu’un dipôle s’accorde sur une fréquence que l’on peut calculer grâce à la formule :
Donc, un dipôle composé de deux côtés longs de 49,5 cm devrait s’accorder sur une fréquence de :
Ce dipôle s’accorde aussi sur sa 3ème harmonique, c’est-à-dire sur 436,35 MHz.
Une antenne fouet de 1/4 d’onde s’accorde sur une fréquence que l’on peut calculer grâce à cette formule :
Un fouet de 40 cm devrait donc, en théorie, s’accorder sur :
et à nouveau s’accorder sur sa 3ème harmonique, c’est-à-dire sur 540 MHz.
Bien sûr, le calcul théorique offre toujours des valeurs approximatives et il n’est possible de connaître la valeur d’accord exacte qu’en contrôlant la fréquence d’accord avec un pont réflectométrique.
Si, par exemple, vous reliez un fouet de 40 cm au pont, comme sur la figure 11, vous verrez tout de suite sur quelle fréquence il s’accorde.
Il est bien évident que si l’on utilise un fouet plus long ou plus court, on obtiendra des fréquences d’accord différentes de celles obtenues dans l’exemple !
La fréquence d’accord sur 1/4 d’onde correspond à la pointe du V qui apparaît sur le côté gauche, tandis que la seconde pointe en V qui apparaît sur la droite, correspond à l’accord sur 3/4 d’onde.
En effet, si vous positionnez le “Marker 1” et le “Marker 2” sur les pointes de ces deux V, vous pourrez lire les fréquences auxquelles elles correspondent.
La première, sur 182 500 kHz, correspond à une longueur de 1/4 d’onde et la seconde, sur 550 000 kHz, correspond à une longueur de 3/4 d’onde.
Nous rappelons qu’avec un SPAN de 1 000 vous ne pourrez pas lire une fréquence précise, mais si vous réduisez ce SPAN sur 100, vous verrez automatiquement changer le nombre sur SWP, qui passera sur 200 ms et vous verrez la pointe en V beaucoup plus large (voir figure 13).
En positionnant le curseur du Marker 1 sur la pointe de ce V, vous lirez une fréquence beaucoup plus précise que la précédente.
Lorsque vous effectuerez des tests sur des antennes fouet s’accordant sur 1/4 d’onde, essayez de placer en dessous une plaque de métal elle-même reliée au métal du pont réflectométrique (voir figure 15). Vous verrez alors que la pointe du V, qui avant n’arrivait qu’à –50 dBm (voir figure 8), descendra ensuite jusqu’à –60 dBm.
Si vous positionnez les deux marqueurs, l’un au centre du V et l’autre sur l’un des deux côtés jusqu’à lire –3 dBm sur la ligne “Delta”, vous connaîtrez également la fréquence minimale et maximale de travail du fouet.
Avec un analyseur de spectre sans tracking, vous pouvez également effectuer ces mêmes mesures, à condition d’utiliser un générateur de bruit. En effet, une courbe analogue à la précédente s’affichera à l’écran (voir figure 14).
Etant donné que dans ces analyseurs il n’y a aucun marqueur, pour connaître la fréquence d’accord d’une antenne ou la fréquence de coupure d’un filtre, il faudra utiliser le fréquencemètre digital dont ils sont équipés.
Figure 11 : Si vous appliquez le câble de descente d’une antenne ou même d’un fouet taillé sur 1/4 ou 3/4 d’onde sur l’entrée “B”, vous pourrez directement voir sur l’écran de l’analyseur la fréquence sur laquelle s’accordera le câble.
Figure 12 : Toutes les pointes des “V” qui apparaissent à l’écran représentent les fréquences sur lesquelles le fouet ou le dipôle s’accordent. Si vous positionnez les deux marqueurs sur chaque “V”, vous pourrez avoir une bonne évaluation de la fréquence d’accord.
Figure 13 : Si vous réduisez le SPAN à 100, vous pourrez lire avec plus de précision la fréquence d’accord. Si vous déplacez le “Marker 2” sur les deux côtés du “V”, vous pourrez également connaître la fréquence minimale et la fréquence maximale sur laquelle votre antenne s’accordera.
Contrôle des filtres passe-bas
Pour contrôler un filtre passe-bas, vous devez relier une de ses extrémités à l’entrée “B” du pont réflectométrique, sans oublier de placer, sur l’extrémité opposée, une résistance de 51 ohms (voir figure 17).
En admettant que vous ayez réalisé le double filtre passe-bas de la figure 17, composé d’une inductance de 0,15 microhenry et d’une capacité de 39 picofarads, en utilisant la célèbre formule :
vous obtiendrez cette fréquence de coupure :
En reliant ce filtre au pont réflectométrique, vous pourrez voir sa fréquence de coupure exacte, car tout le monde sait qu’entre le calcul théorique et le résultat pratique, il existe toujours des différences dues à la tolérance des composants. En effet, vous verrez apparaître la trace de la figure 18 sur l’écran de l’analyseur.
Comme vous pouvez le voir, cette courbe est “renversée” par rapport à celles que l’on a l’habitude de voir. En fait, les fréquences qui passeront sans aucune atténuation sont celles représentées en bas à gauche (voir –60 dBm).
Plus cette courbe tend à monter, plus son atténuation augmente.
Donc, si on positionne le curseur du “Marker 1” sur l’extrémité en bas à gauche et le curseur du “Marker 2” plus vers la droite, on pourra lire les dB d’atténuation sur la ligne “Delta”.
Sur la ligne du “Marker 1” (voir figure 20), vous lirez la fréquence minimale qui passera dans le filtre passe-haut sans aucune atténuation.
Si le calcul théorique nous donnait une fréquence de coupure de 83,9 MHz, à présent vous découvrirez qu’elle est en fait de 89 000 kHz, c’est-à-dire de 89 MHz.
En déplaçant le curseur du “Marker 2”, vous pouvez, en outre, connaître la fréquence sur laquelle vous commencerez à avoir une atténuation de 3 dB.
Contrôle des filtres passe-haut
Pour contrôler un filtre passe-haut vous devez connecter sa sortie sur l’entrée “B” du pont réflectométrique sans oublier de charger l’autre extrémité avec une résistance de 51 ohms, comme cela est visible en figure 19.
Admettons que vous ayez réalisé le filtre passe-haut visible sur cette même figure, composé des inductances L1 de 0,1 microhenry et des capacités C1 de 18 picofarads. Si vous effectuez le calcul en utilisant la formule suivante :
vous obtiendrez la fréquence de coupure :
En raccordant ce filtre au pont réflectométrique, vous pourrez voir sa fréquence de coupure réelle qui, compte tenu de la tolérance des composants, ne correspond pas forcement au calcul théorique.
En fait, sur l’écran de l’analyseur de spectre apparaîtra la courbe visible en figure 20.
Toutes les fréquences qui passeront sans atténuation sont celles situées sur la ligne en bas à droite (ligne –60 dB).
Plus la courbe monte et plus l’atténuation augmente. Si vous positionnez le curseur du “Marker 1” sur la gauche et le curseur du “Marker 2” plus vers la droite sur la courbe, sur la ligne marquée “Delta”, en haut de l’écran à gauche, vous pourrez lire les dB d’atténuation.
Sur la ligne “Marker 1” (voir figure 20) vous lirez la fréquence minimale qui passera dans le filtre passe-haut sans aucune atténuation.
Si, avec le calcul théorique, on obtenait une fréquence de coupure de 83,9 MHz, maintenant, vous pouvez constater qu’elle est en fait de 89 MHz.
En déplaçant le curseur du “Marker 2”, vous pourrez connaître à partir de quelle fréquence vous aurez une atténuation de 3 dB.
Contrôle des filtres passe-bande
Pour contrôler un filtre passe-bande, vous devez relier une de ses extrémités à l’entrée “B” du pont réflectométrique, sans oublier de placer, sur l’extrémité opposée, une résistance de 51 ohms (voir figure 21).
Dans ce cas aussi, vous verrez une courbe “renversée” (figure 22) par rapport à celle qu’on a l’habitude de voir.
En effet, les seules fréquences qui passeront sans aucune atténuation sont celles que l’on voit sur le “U”, en bas (voir –60 dB).
On pourra lire les fréquences que le filtre passe-bande atténuera aux endroits où la courbe commence à remonter, de chaque côté.
En positionnant les deux “Markers” sur les côtés de cette courbe en “U” (voir figure 22), sur les deux lignes des “Markers”, en haut de l’écran, vous pourrez lire la valeur de la fréquence minimale et de la fréquence maximale. Sur la ligne “Delta” vous pourrez lire la valeur de la bande passante en kHz.
Contrôle de l’accord d’une antenne avec un générateur de bruit
Si vous disposez d’un analyseur de spectre sans fonction tracking, pour contrôler la fréquence d’accord d’une antenne, vous devez utiliser un générateur de bruit. Vous devez relier la sortie du générateur de bruit à l’entrée “A” du pont réflectométrique, tandis que le câble coaxial de descente d’un dipôle, d’une verticale ou d’un fouet, sera relié à l’entrée “B”, comme sur la figure 16.
Vous verrez ainsi apparaître à l’écran une trace comme celle reproduite sur la figure 14.
La pointe du V correspond à la fréquence centrale d’accord de l’antenne.
On pourra lire sur le sommet du V, c’est-à-dire là où on voit les lignes horizontales des deux côtés, les fréquences maximales que l’antenne ne pourra plus rayonner.
Figure 14 : Si votre analyseur de spectre ne dispose pas de la fonction tracking, cela ne vous empêchera pas de voir les mêmes courbes. Pour connaître les fréquences d’accord d’une antenne, vous pourrez utiliser le fréquencemètre digital dont disposent tous les analyseurs de spectre.
Figure 15 : Si vous remarquez, en reliant une antenne fouet à l’entrée du pont réflectométrique, que la pointe en “V” ne descend pas autant que sur la figure 13, placez une plaque de métal sous le pont réflectométrique car toutes les antennes fouet 1/4 ou 3/4 d’onde ont besoin d’un plan de masse.
Figure 16 : Ce que nous venons d’énoncer sur la figure 15 vaut également si vous utilisez un générateur de bruit et un analyseur de spectre sans fonction tracking. Si l’antenne fouet de 1/4 ou 3/4 d’onde est déjà fixée sur la carrosserie d’un véhicule, vous pouvez l’accorder sur sa fréquence de travail, en déplaçant vers le haut ou vers le bas, le petit disque placé sur la tige.
Figure 17 : Pour contrôler n’importe quel filtre passe-bas, vous devrez le relier sur l’entrée “B”, sans oublier de fermer l’autre extrémité à l’aide d’une résistance de 51 ohms.
Contrôle des filtres passe-bas avec un générateur de bruit
Si vous disposez d’un analyseur de spectre sans fonction tracking, et que vous voulez contrôler un filtre passebas avec un générateur de bruit, vous devez relier ce dernier à l’entrée “A” du pont réflectométrique comme sur la figure 23 et, de cette façon, vous verrez s’afficher à l’écran une trace semblable à celle de la figure 18. N’oubliez pas la résistance de 51 ohms sur la partie non connectée du filtre.
Figure 18 : Toutes les fréquences que le filtre passebas laissera passer sans aucune atténuation sont celles placées sur la ligne en bas à gauche. En plaçant le curseur du “Marker 1” sur le point d’extrémité horizontale et le curseur du “Marker 2” à l’endroit où la courbe commence à monter, vous pourrez connaître la fréquence sur laquelle ce filtre commencera à atténuer de 3, 6, 9, ou 12 dB.
Figure 19 : Pour contrôler n’importe quel filtre passe-haut, vous devrez le relier sur l’entrée “B”, sans oublier de fermer l’extrémité opposée à l’aide d’une résistance de 51 ohms.
Contrôle des filtres passe-haut avec un générateur de bruit
Pour contrôler un filtre passe-haut avec un générateur de bruit, vous devez relier ce dernier comme sur la figure 23, et vous verrez apparaître à l’écran une trace comme celle reproduite sur la figure 20.
Figure 20 : Toutes les fréquences que le filtre passehaut laissera passer sans aucune atténuation sont celles placées sur la ligne en bas à droite. En déplaçant le curseur du “Marker 2” sur le point d’extrémité horizontale et le curseur du “Marker 1” à l’endroit où la courbe commence à monter, vous pourrez connaître la fréquence sur laquelle ce filtre commencera à atténuer de 3, 6, 9, ou 12 dB.
Figure 21 : Pour contrôler n’importe quel filtre passe-bande, vous devrez le relier sur l’entrée “B”, sans oublier de fermer l’extrémité opposée à l’aide d’une résistance de 51 ohms.
Contrôle des filtres passe-bande avec un générateur de bruit
Pour contrôler des filtres passe-bande, vous devez relier la sortie du générateur de bruit à l’entrée du pont réflectométrique et le filtre à l’entrée “B”, sans oublier, sur l’extrémité non connectée, l’indispensable résistance de 51 ohms.
La partie en U placée en bas correspond aux fréquences qui passent à travers ce filtre sans subir d’atténuation (voir figure 22).
Si votre analyseur de spectre dispose d’un fréquencemètre interne, il suffit de se positionner sur le point où la trace commence à monter pour connaître la fréquence de coupure du filtre contrôlé.
Figure 22 : Toutes les fréquences que le filtre passehaut laissera passer sans aucune atténuation sont celles placées sur la courbe, en bas. En déplaçant les curseurs des deux marqueurs sur les deux côtés de la courbe ascendante, vous pourrez connaître la fréquence minimale et maximale de travail et, voir sur la ligne “Delta”, la largeur de bande du filtre contrôlé.
Figure 23 : Si vous utilisez un générateur de bruit, vous devrez relier sa sortie sur l’entrée “A”, et insérer le filtre sur l’entrée “B”, sans oublier de fermer son extrémité à l’aide d’une résistance non inductive de 51 ohms.
Conclusion
En disposant d’un pont réflectométrique et, bien sûr, d’un analyseur de spectre, vous pourrez effectuer bien d’autres mesures concernant les hautes fréquences, comme par exemple, vérifier l’impédance d’entrée et de sortie d’un étage amplificateur HF, etc.
Nous vous rappelons à nouveau qu’il ne faut surtout jamais relier directement la sortie d’un émetteur à l’entrée de l’analyseur, car la puissance maximale admise est de 0,2 watt (200 mW).
Si vous voulez per fectionner vos connaissances concernant l’utilisation d’un analyseur de spectre, nous vous conseillons de relire les numéros 1, 2 et 3 de la revue.
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